Discovery Channel se positionne comme LA chaîne du savoir et de la découverte. Une chaîne essentielle dans la construction de son identité sociale, qui permet à tous de briller lors d’une conversation. Enfin, c’était un peu le discours de cette marque lors de sa première campagne off-line constituée d’un guide du “beau parleur” plutôt marrant et bien réalisé.

Le passage au on-line a été plus douloureux avec le concept un peu réchauffé de “Sauvez Gérard”. Gérard est un pauvre gars, non abonné à la chaîne, qui manque cruellement de conversations et n’a pour seul ami que son lapin domestique (sans doute le personnage le plus attachant du concept). Sauvezgerard.com proposait les inévitables films pseudo humoristico-viraux (les scénaristes des comédies françaises des années 70 ont au moins trouvés une solution de reconversion dans les web-agency) et des goodies éculés qui remplissent plus l’espace disque des serveurs et les recos des directeurs de clientèles que les disques durs des utilisateurs !

Un loupé pas forcément très grave sauf que Discovery Channel s’acharne en nous proposant (enfin le fameux directeur de clientèle à proposé à son client) la suite des non-aventures de Gérard baptisé avec originalité “Episode III” (on a apparemment manqué l’épisode II mais sans regret). Le site a néanmoins un peu évolué. Son look est plus moderne adoptant du jaune et du bleu à la Brice de Nice (le directeur de clientèle s’est probablement fendu d’un bench “comment plaire aux d’jeunes), le reste est identique au premier épisode: films pseudo humoristico-viraux (si rien ne change les scénaristes des années 70 vont rapidement être assujettis à l’ISF), goodies toujours aussi pitoyables.

Voilà comment un concept viral peut nuire à l’image de la marque et la ringardise plus qu’il ne la sert. Comme je le répète régulièrement “le viral c’est un peu comme un tour de magie à la Garcimore (lui aussi avait ses petites souris et sa chanson), même si ça marche une fois il ne faut surtout pas le recommencer devant le même public... à méditer par tous les directeurs de clientèles